Nos vacances se terminaient, demain il nous fallait reprendre la route vers la Belgique, et la tristesse me gagnait à la pensée de me séparer de Félicien.
Mais ma vie d’homme marié était la base depuis plus de quarante ans de ma vie ici bas et par respect de ma femme, je me devais de laisser cet amour secret dans cette belle Provence, du moins de corps car mon esprit l’emporterait avec lui.
Il n’était nullement question de faire un choix entre lui et elle, ils faisaient tout deux partie de ma vie, de mon besoin physiques et mental pour mon bonheur.
Je vivais la déchirure d’un homme partagé entre deux amours, plus jeune, j’aurai dû avoir le courage d’assumer mon homosexualité, maintenant j’étais comme tous ces gays mariés obligés de composer pour voler à la vie des instants de bonheur dans le secret, de cette partie de moi que j’avais refoulé pour m’intégrer dans un monde hétéro.
Le mois de juillet et d’août furent longs, amis la préparation des choses pour finir de meubler notre confort chez Félicien meublait mes journées tout en laissant mon esprit dériver vers lui.
Quand vint le jour de notre départ, où plutôt de notre retour vers cette belle Provence, je renaissais à la vie heureux de retrouver mon amour.
Les neuf cents kilomètres me parurent une éternité, et quand je coupai le contact de ma voiture dans la cour du domaine de Félicien, et que je le vis face à moi.
Mes yeux s’emplirent de larmes le cœur comblé de cette retrouvaille qui faisait battre la chamade à mon cœur.
Mais le reste, ne vous sera pas conté, car un fantasme à toujours une part de réalité et celle-ci je l’ai trouvée par un amour virtuel qui ne sera peut-être jamais réel.