Barman d’un soir
Préface :
Je me sens parfois ridicule d’exprimer aussi naïvement ce que mon cœur ressent par ses sentiments dans la recherche d’un amour où d’une liaison bien trop proche de l’irréel.
Mais maintenant, je m’accepte tel que je suis et j’en suis bien plus heureux.
Mes textes sont le reflet de ma personnalité, un peu timide, très réservé, je fais partie de ces personnes qui adorent le contact des autres.
Mais qu’il faut toujours venir chercher pour découvrir la richesse en toute modestie de l’homme que je suis dans l’amitié.
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Le destin, quelquefois sans prévenir, devient votre complice pour réaliser un rêve, un fantasme qui, sans lui, resterait là, enfui dans l’esprit.
Ce soir là, il m’avait donné rendez-vous.
Je venais à vingt heures de prendre ma place au bar pour faire le service à cette soirée.
Je faisais partie d’un groupe de bénévoles œuvrant dans des actions sociales, cela me permettait de sortir de la routine d’une vie de préretraité.
Dans cette marrée humaine, le comptoir ne désemplissait pas, et certain avait prit ancrage à ce lieu.
Dans cette foule, un type venait chercher ses boissons près de moi et j’étais tout retourné par ce mâle costaud, à tel point que j’en avais l’esprit tout émoustillé par ce corps puissant.
Son comportement me déphasait un peu, car à chaque fois que je lui tendais les verres, mon bel inconnu laissait sa main survoler la mienne avec une douceur que je pouvais assimiler à une caresse, ou proche de la caresse, le regard fixant le mien.
Comme toujours, éternellement dans le doute, je ne parvenais pas à imaginer qu’il me draguait, c’est de la folie de penser que je pouvais plaire à cet homme.
J’avais peur de m’engager au risque de prendre une gamelle, c’était bien moi cela l’éternel couillon.
Plus tard dans la soirée, je sorti pour fumer une cigarette, puis en rentrant je me rendis dans les toilettes, et là, la bite à l’air tout en pissant, je rêvais de ce mec qui serait, dans le secret, l’objet d’une branlette.
Soudain, l’inconnu vint à l’urinoir juste à côté de moi, je ne pus m’empêcher discrètement de lorgner vers lui, espérant voir son bâton.
Il avait remarqué mon manège, et il se taquinait tranquille la quéquette avec un regard presque provocateur.
Je n’en croyais pas mes yeux ! Ce type m’invitait à contempler son sexe en érection, et le plus fort était qu'il semblait prendre plaisir dans cette provoc, d’un regard de braises et d’un sourire aguicheur, il ne me quittait pas des yeux.
Je perdais pied face à cette situation qui me faisait bander comme un taureau et perturbait mon mental, que faire… prendre la fuite ? Où … quoi ?
La seule parade qui me vint à l’esprit, quand j’y repense c'était débile, je pensai : « Je pense que je ferai mieux de retourner au bar ! Où il me sera plus facile de contrôler la pression des pompes à bière que celle de la mienne en ce moment ».
Et tant bien que mal, je rangeai mon gourdin fou dans mon froc.
Quand j'y repense, je me dis que j'ai raté là une occasion...