Chapitre 14 - Le marché
L'ombre était descendue doucement, comme à son accoutumée, et il se dirigea sur Yves qu'il découvrit le plus près de lui, boxer gonflé :
- Tu m'attendais mon garçon ?
- Oui monsieur, mon cousin dort déjà je pense...
- Laissons-le dormir, je vais m'occuper de toi en douceur, tu vas voir, dit l'Inspecteur pervers en fouillant le boxer d'Yves et en le tirant vers ses pieds.
- Mais monsieur...
- Appelles-moi Renard, ou Raymond si tu veux.
A ce moment, le prenant au dépourvu, Ray se retourne brusquement et, empoignant fermement les poignets de l'Inspecteur :
- Erreur, Inspecteur, Renard c'est moi, et c'est « Ray » pour les intimes !
- Hein ?! Que... que faites-vous ici ? fait l'Inspecteur surpris.
- Je vous prends la main dans le sac... ou plutôt « dans le boxer » de ce jeune homme, à ce que je vois !
- Oh ça va, hein ! Je n'ai pas de leçon de morale à recevoir de vous !
- Peut-être pas, Inspecteur, mais vous allez pourtant m'écouter quelques minutes, si vous le voulez bien ?
- Bon, qu'avez-vous à me dire ?
Et là Ray, aidé d'Yves qui montre la caméra vidéo à l'intéressé, lui parle de leur marché : il revient demain matin, seul évidemment, et il le reconduit à la prison où il le remet au Directeur. Il écrit ensuite son rapport où il dit qu'il s'est rendu de lui-même, sans plus d'histoires, ayant trop faim et ne voulant pas faire « de bêtises » pour cette cavale vouée à l'échec, et aggraver son cas.
L'Inspecteur ne peut qu'accepter ce marché, car il se rend compte qu'il est bel et bien piégé. Il les quitte donc de mauvais gré, après avoir eu la promesse d'Yves qu'il pourra venir rechercher la cassette après avoir reconduit Ray, « en le recommandant au directeur, qui est un ami », comme ça, il n'y aura pas de punition sévère pour la cavale de Ray.
Marché conclu, le policier s'en va après avoir caressé une dernière fois le boxer d'Yves, avec un petit air de regret... mais peut-être aussi une promesse ?
Quoi qu'il en soit, dès qu'il est parti, les deux amis tombent dans les bras l'un de l'autre, libérés de cette tension qui les avait pris tous les deux, mais Yves surtout.
Ce dernier se met même à sangloter doucement dans les bras d'un Ray surpris :
- Eh bien, mon bonhomme, qu'est-ce qui t'arrive ?
- Je suis triste que tu partes demain... et j'ai eu peur, pleurniche Yves.
Ray à tôt fait de consoler son ami, et après avoir été caler la porte d'en haut avec une chaise pour être sûr de ne pas être à nouveau dérangés, il s'occupe gentiment de lui, le caressant sur tout le corps et lui parlant doucement pour le rassurer.
Yves est heureux de pouvoir passer une nuit encore seul à seul avec Ray, et il lui est reconnaissant d'avoir arrangé cela sans son cousin : il prend cela pour une preuve d'amour de sa part. Pourtant, il lui en veut un peu d'avoir dragué sa mère, et il le lui dit, mais Ray lui explique qu'il n'avait pu faire autrement car sa mère semblait être tombée sous son charme... comme lui !
- Ca ne m'étonne pas, tu es si beau !
- Merci, Yves, tu es un beau garçon aussi, et ton souvenir me soutiendra durant les longs mois qui viennent.
- Ce sera dur pour moi aussi, mais on essaiera de venir te voir, ma mère et moi.
- D'accord, mon Petit Prince, j'attendrai tes visites avec beaucoup d'impatience, je le sais...
- C'est dur la prison ?
- Oui, très dur : ne fais jamais rien qui te mènes là !
- Ok, j'essaierai... Mais, dis, en sortant, tu vas encore draguer ma mère ?
- Je ne sais pas, mon grand... En fait, je ne l'ai pas vraiment draguée, mais elle m'est tombée dans les bras. Tu ne serais pas content que je vive ici avec vous ?
- Oui, bien sûr, mais... je devrai te partager !
- C'est vrai, mais ce sera notre secret ! Et c'est mieux que pas du tout, non ?
Là-dessus, Ray embrasse Yves passionnément, et celui-ci se laisse fondre dans le bonheur de l'instant présent, sans plus se préoccuper de demain.
Ils vivent alors des moments d'intense bonheur et de volupté exaspérée, sachant qu'ils devraient se quitter pour longtemps...
Yves, surtout, semble gourmand de Ray, comme s'il voulait faire « provision » de caresses et de volupté pour attendre « son » renard à lui. Et Ray, qui sent cela, le sert à profusion, sans se forcer le moins du monde, car il l'aime son Petit Prince, et il pensera beaucoup à lui dans les mois qui viennent, il le sait.
Après des embrassades profondes, Ray électrisa le corps d'Yves en le caressant des lèvres comme il savait si bien le faire, et il sentait le jeune corps frémir sous sa caresse, tandis que lui-même se surprenait à bander comme un taureau !
Il parvint donc rapidement à la jeune queue qui se dressait, sa bouche l'avalant aussitôt comme une gourmandise ou un sucre d'orge, ce qui fit vibrer Yves plus encore, gémissant son bien-être.
En quelques coups de pompe savants, Ray fit jouir Yves dans sa bouche, dégustant la jeune semence avec délectation. Puis, Ray continua son chemin avec sa langue pour explorer la rosette d'Yves qui s'ouvrait à présent très vite car il avait appris à aimer cela, et il ne fallut pas longtemps pour que, comme sa mère la nuit d'avant, il dise à Ray : « viens, prends-moi...! », ce qui se fit tout en douceur, comme à l'habitude de Ray, pénétrant le jeune homme de son gland mouillé de précum et de gel.
Yves apprécia les longs va et vient de son partenaire, jusqu'à ce que ceux-ci lui fassent l'effet souhaité : il ne lui avait pas fallut longtemps pour apprendre à « jouir du cul » ! Et Ray, qui connaissait son affaire, se sentant plus pris par les muscles du garçon, se mis à pomper de plus belle jusqu'à ce que l'orgasme d'Yves fut évident, et il se lâcha alors dans un grognement puissant comme ses jets de foutre inondant l'intérieur de son amoureux.
De tels moments, rares sans doute, ne pouvaient que se conclure par la tendresse, et c'est dans les bras l'un de l'autre qu'ils s'endormirent...