Chapitre 19 - Le réveil
La prison était calme ce matin, et Dany s'était enfin endormi d'un sommeil plus réparateur, après que son infirmier se soit réveillé lui-même plusieurs fois et obligé de le bercer comme un enfant.
Christian, à peine âgé de vingt-deux ans lui-même, trouvait le pauvre Dany fort à son goût mais, pour rien au monde, il ne lui aurait fait du mal ou forcé à quelque chose.
C'est donc avec beaucoup de douceur qu'il avait soigné le jeune homme, mettant un baume spécial sur l'anus abîmé, avec un doigt tout de tendresse, tandis qu'il admirait le corps de son jeune patient... en bandant dur dans son froc !
Il l'avait donc bercé plusieurs fois comme une mère, tenant la belle tête endormie jusqu'à ce que le calme revint sur le beau visage et que la respiration fut normale.
Il s'était alors couché dans le lit voisin, et se prit à se branler vigoureusement en pensant aux caresses toutes en douceurs qu'il aurait aimé faire à son voisin...
Au matin, ce fut lui qui dormait encore quand Dany s'éveilla et se pencha sur le lit voisin pour voir qui était là. Voyant Christian, tous les souvenirs de la veille lui revinrent, mais adoucis par la tendresse de son soigneur qu'il voyait dormir à son tour. Aussi, par reconnaissance pour sa gentillesse, il ne put se retenir de poser un baiser sur la joue du dormeur... qui s'en éveilla et, voyant son patient penché sur lui, l'attira doucement vers ses lèvres pour un baiser tout en tendresse.
Les deux garçons s'enlacèrent alors dans cette infirmerie douillette, Christian pratiquant là des soins plus doux encore que la veille, ses lèvres parcourant le corps nu de son « patient » qu'il fit rapidement jouir en le suçant goulûment.
Dany, ne voulant pas être en reste, lui fit pareil et s'offrit un petit déjeuner tout chaud et liquide de la jeune semence de Christian.
Ces deux garçons semblaient s'être trouvés, et Christian promis à Dany d'être à présent son protecteur, lui promettant des petits séjours à l'infirmerie chaque fois qu'il le voudrait.
Dany lui raconta qu'avec Ray et Rachid il était « bien tombé », et relata ses premiers jours ici, avant cette fichue mutinerie, qui avait pourtant pour conséquence qu'ils se découvrent tous les deux.
- Tout est bien qui fini bien ! lui dit gentiment Christian.
- Grâce à toi, oui, mon gentil infirmier.
- Appelle-moi Christian, bien sûr, mais pas devant les autres : ils comprendraient tout de suite ce qui se passe entre nous.
- Non, rassures-toi, je serai prudent et n'en parlerai qu'à Ray qui est très gentil...
Les deux garçons se font encore quelques mamours, puis Christian décide d'aller chercher à déjeuner pour eux deux, ce qu'il fait rapidement et ramène même des croissants qu'un collègue avait emmené.
Devant son bol de café fumant et son croissant, Dany a les yeux embués de larmes de reconnaissance pour Christian, presque heureux de son calvaire d'hier pour avoir rencontré ce garçon charmant !
Il semble avoir enfin trouvé quelqu'un à son goût, avec qui il peut parler de sa mère, frères et soeurs pour qui il s'inquiète toujours. Ray lui a fait rencontrer l'assistante sociale de la prison, mais il n'en avait encore aucune nouvelles.
Christian lui promit alors d'aller visiter sa mère et de lui donner de ses nouvelles, ce qui fit presque pleurer de joie le pauvre Dany.
Mais Christian doit laisser son « patient » pour vaquer à d'autres tâches, et il promet de revenir tout à l'heure, tandis que Dany dormira encore un peu pour « se refaire », lui assure son infirmier.
Dany s'est endormi à nouveau, et il est près de midi quand Christian revient le voir : il apporte des nouvelles de sa mère et sa famille. La mère va mieux et va bientôt venir le voir, et ses frères et soeurs vont bien. L'assistante sociale a sans doute fait ce qu'il fallait, car une autre, de la commune celle-là, est venue la voir et lui a promis de lui trouver rapidement du travail. En attendant, elle a droit au cpas qui l'aidera.
Fort heureux de ces bonnes nouvelles, Dany saute au cou de son nouvel ami et l'embrasse fougueusement. Heureusement que l'infirmerie est un lieu fermé, mais un autre gardien pourrait entrer et les surprendre, Christian le rappelle à son ami.
Il n'y a que la nuit où personne ne vient là, puisque lui-même y dort. Il n'y a donc pas de problème.
Dany répond qu'il souhaite être vite à la nuit, qu'il espère encore passer là. Christian le rassure, il restera encore deux nuits avant de rentrer dans sa cellule où un lit a été installé pour lui entretemps.
Durant deux nuits encore, les garçons s'aimeront, et Dany pu même prendre son ami qui n'avait jamais fait cela jusque là. La légère douleur qu'il ressenti malgré la douceur de son compagnon lui fait mieux comprendre ce que celui-ci avait dû subir. Aussi refusa-t-il de prendre Dany, lui disant qu'il faudrait encore quelques jours de prudence avant de « remettre ça de ce côté ».
Mais ils se promirent bien des occasions futures...