J' ais bien eu du mal à m' endormir et je n' ais même osé de me branler.
J' étais encore dans mes rêves que j' entendais une voix douce qui me parlait tout en me caressant les cheveux.
J' ouvris les yeux et c' est le sourire rayonnant de mon frère que j' aperçus.
Après un bon petit déjeuner, nous nous sommes apprêtés pour aller en ville car nous devions faire des courses pour la rentrée des classes.
A l' arrêt du tram 81, il y avait déjà beaucoup de monde et cela ne nous disait rien de bon car nous savions que nous allions rester debout jusqu' au centre-ville.
Et, c' est avec soulagement que nous sommes descendus à la Bourse.
Directement, notre mère nous dirigea vers les magasins qu' elle avait choisi.
Il fallait d' abord aller au rayon vêtements car autant phil que moi, nous en avions besoin et notamment, des pantalons!
Notre mère savait très bien que ce n' était pas une partie de plaisir d' essayer (encore maintenant) et sans se douter de quoi que ce soit, elle nous laissait toujours rentrer à deux dans la cabine d' essayage sans trop se préoccuper du temps que l' on prenait !
Nous en profitions à chaque fois pour s' échanger de petits câlins innocents ou pour se caresser la bosse qui se dessinait à travers le tissus de nos slips.
Cela valait le coup de voir les yeux de phil car au fur et à mesure que nous faisions des essayages, ils brillaient de plus en plus!
En y réfléchissant maintenant, je m' aperçois qu' il avait envie de moi et que nous aurions aucune peine à faire des 'bêtises' dans une de ces cabines.
Il était temps que cela s' arrête car nous étions vachement excités et nous aurions sûrement fait bien plus que de nous caresser!
Notre mère, toujours aussi généreuse envers nous, nous proposa d' aller prendre un rafraîchissement avant de reprendre le tram.
Le tram était rempli à craquer, heureusement que nous ne devons pas faire le tour de Bruxelles.
Déjà dans la cage d' escaliers, nous sentîmes l' odeur infecte du cigare de notre père.
Il ne devait pas être rentré depuis longtemps.
Il était plongé dans des dossiers et au-dessus de sa tête, planait un énorme nuage bleu tellement qu' il tirait sur son cigare!
- Et alors! Les courses sont faites, ils ont tout ce qu' il faut? demanda-t-il avec son air d' inquisiteur.
- Oui,oui, sois tranquille mon chéri, j' ais trouvé tout ce dont ils avaient besoin, répondit notre mère en femme soumise.
- Très bien, de son air hautain, j' espère que nous n' allons pas manger trop tard car je dois retourner au bureau!
- Ah, pourquoi, que se passe-t-il donc? S' inquiéta notre mère.
- Hum, trop long à expliquer mais c 'est très important.
Nous avons donc soupé un peu plus tôt que prévu et après avoir bu son verre de vin, notre père alla au vestiaire pour mettre son manteau.
Il nous embrassa avant de partir mais il ne put s' empêcher de faire claquer la porte.
Grâce à son absence, nous avons pu regarder la télévision un peu plus tard et, c' est avec l' esprit soulagé que nous rejoignions notre chambre.
Une fois la porte fermée, voyant que quelque chose n' allait pas chez moi, mon frère m' ordonna de venir près de lui.
Nous étions debouts, enlacés et voyant des larmes couler sur mes joues, il me caressa d' une main douce mon visage angélique en terminant dans mes longs cheveux.
- Que se passe-t-il? me demanda-t-il.
Du mieux que j' ais pu, je lui expliqua tous mes tourments.
- Viens, installons-nous convenablement et prenons une bonne bière, nous allons discuter sérieusement.