Ne doutant pas que Luc viendrait sonner à sa porte aux premiers coups de midi, Philippe songea qu'il ne faudrait pas "louper le coche" comme il avait failli le faire la veille au soir et,
au terme du déjeuner prévu dans les environs de LYON, tergiverser pour savoir ce chacun ferait ensuite,
offrir à nouveau l'abri de son appartement que Luc ne serait pas encore prêt à accepter et
laisser passer le week end sans avoir évolué avec cet hétéro.
Il fallait provoquer une avancée dans l'amitié et la confidence, la confiance aussi, sans pour autant effaroucher et donner l'impression de ne rechercher qu'une "coucherie". Sans trop croire à la réalisation de ce qui venait de lui passer par la tête, Philippe envisagea une virée de deux jours et prépara un sac de voyage, afin que Luc n'ait pastrop le temps de réfléchir et de revenir ainsi sur un accord trop rapidement donné.
Il eut raison, d'autant que, ne désirant pas être seul du Samedi au Lundi, Luc accepta la proposition et se laissa quasiment emporté vers sa voiture par le très enjoué Docteur-Psychologue.
A midi et demi, sous les directives de celui-ci, Luc se gara dans le jardin d'une coquette auberge des CHERES et c'est là qu'ils déjeunèrentt en plein air sur les rives de l'AZERGUES.
Lors du repas, l'ambiance entre les deux hommes se dérida et devint très conviviale. Ils rirent même à la pensée que, l'un et l'autre, faisaient pour la première fois une escapade improvisée, hors des sentiers battus de leurs sorties habituelles et, généralement, organisées.
Ils parlèrent tennis, natation, randonnées, cinéma, bouquins récemment lus, et n'abordèrent pas les sujets à risque de leurs vies passées et de promesses d'avenir commun..
Ils se complurent dans le temps actuel, même si Philippe sentait qu'il était sur la bonne voie avec son nouvel ami.
Au café, voyant que ce dernier était toujours ravi de son odyssée, Philippe réserva deux chambres dans un hôtel proche de THISY, ensuite de quoi les compères partirent à la découverte des monts du LYONNAIS, visitèrent près de l'ARBRESLE un couvent - malheureusement mal entretenu - construit par Le CORBUSIER, montèrent sur les hauteurs du village d'OINGT et s'attardèrent au petit musée d'AMPLEPUIS pour y contempler une collection de bicyclettes anciennes.
A plusieurs reprises, au fur et à mesure de plus en plus longuement, Philippe osa poser sa main gauche sur la cuisse droite du conducteur-Luc qui,
sans émettre de commentaires, ne résista pas au calin masculin et, peu à peu, frémit même sous son effet.
Philippe crut même voir que la bosse de son voisin de siège croissait progressivement, mais il se garda de faire toute réflexion déplacée, comme de mater trop ostensiblement la protubérance enchanteresse.
C'est ainsi qu'aux alentours de 18 heures, les gentils voyageurs arrivèrent sur les hauteurs de THISY et accédèrent à une ancienne usine transformée en hôtel.
La salle à manger panoramique avait vue très agréable sur les collines reposantes du FOREZ.
Au desssous, quelques chambres en rez-de-jardin ouvraient sur un espace gazonné et fleuri.
A la grande joie de Philippe, Luc poussa un "wouaah" de satisfaction et s'étira, bras écartés, pour respirer le bon air de la campagne.