Chapitre Troisième
PREMICES d'AMOURS ENSOLEILLEES
L'amour est là, dans le coeur de Luc et ¨Philippe,
dans leur corps aussi ... même si Luc craint encore le passage à l'acte, doit finir d'évacuer quelques tabous bourgeois.
Le coup de téléphone de Philippe l'a mis en émoi.
Il ne s'attendait pas à ce qu'une demie-heure à peine après l'avoir déposé devant son immeuble de la Place Bellecour, son ami l'appelerait déjà et proposerait de venir pour 17 heures.
Songeant qu'ils ne passeraient pas le reste de l'après-midi ou la soirée dans un fauteuil ou sur un canapé, Luc change les draps de son lit.
Homme d'ordre, il veille a ce que tout soit bien rangé dans son appartement,
prépare un plateau avec deux verres avec la bouteille d'eau de noix du LUC (Var) qu'il était convenu d'ouvrir ensemble,
se douche, rase et parfume légèrement,
hésite sur sa tenue vestimentaire.
Dans le souvenir de quelque histoire coquine, il envisage de laisser la porte de son logis entrouverte et, entièrement nu, d' attendre PHilippe dans sa chambre..... en réalité une petite alcôve donnant sur son bureau: salle de télé.
Mais, par peur de paraître trop déluré, il se ravise vite et opte à nouveau pour le traditionnel slip blanc à poche, un short et une chemisette semblables à ce qu'il avait porté lors du petit voyage en LYONNAIS.
Philippe, lui aussi est fébrile,
s'assure deux ou trois fois de son agenda du lendemain dans la perspective tant souhaitée que Luc le gardera la nuit,
se douche, se rase et se parfume légèrement comme son amoureux le fait aux mêmes instants,
s'interroge mille et mille fois sur l'attitude qu'il devra avoir pour prendre des initatives, initier son "puceau" aux joies de l'amour masculin sans trop le choquer ou bloquer .
Comme une midinette, il se regarde dans la glace pour s'assurer que le slip blanc à poche moule convenablement ses formes, que sa chemise blanche à manches courtes et son pantalon de toile beige sont correctement enfilés.
Puis, il part à pied, traverse la passerelle du Palais de Justice et la Place de la Cathédrale avant de s'engager dans la pente de la Montée du Chemin Neuf, rue du domicile de Luc.
Les deux hommes ont le trac.
Luc tourne et tourne dans son appartement,
contemple le chat qui est le seul à être paisible.
Philippe regarde l'imeuble récemment ravalé dans lequel il doit pénétrer,
escalade sans se presser les trois étages qui conduisent au nid d'aigle de celui qu'il désire tant aimer,
hésite bêtement sur le palier puis, d'un doigt tremblant, se décide à sonner.
Lorsque la porte s'entrouvre, Luc et Philippe se regardent intensément.
Ils sont preque tétanisés, pétrifiés..
L'amour est bien là..