Chapitre 33 - Lendemain enchanteur
Durant cette nuit chahutée par les éléments, nos amis se sont découverts, mélangés, caressés, aimés dans un accord des corps et des coeurs comme c'est assez rare dans un trio. Pierre, repoussé un instant par l'esprit d'Yves, a vite repris tous ses droits, et Benjamin, le coeur grand ouvert, a englobé ses deux amis dans le même amour tout neuf.
Mais la nuit passée, il est temps de redescendre sur terre, et Yves rappelle à leur ami commun que Pierre et lui seront bientôt de retour en Belgique :
- Quoi, vous allez partir bientôt ? fait Benjamin désolé.
- Hélas oui, répond Pierre, comme te le dit Yves, nos vacances se terminent.
- Quand devez-vous partir ?
- Après-demain, répond Yves. Juste le temps de profiter encore un peu de toi et tes vignes !
Et joignant le geste à la parole, Yves entreprends à nouveau son ami Ben, ce qui fait craquer celui-ci aussitôt, et se recouchant, il attira les lèvres d'Yves à l'embrasser, tandis qu'il caressait Pierre de l'autre main. C'est qu'il avait vite appris, le garçon !
Pensant qu'il serait bientôt privé de ses nouveaux amis, Benjamin voulait se remplir la tête de souvenirs, et ses mains parcourraient les corps offerts de ses amis. Ceux-ci ne voulant pas être en reste de la fougue du garçon, ils répondaient à toutes les caresses de celui-ci, et les corps se mélangèrent une fois encore avec beaucoup de volupté...
Ainsi, Benjamin fut pris par ses deux amis et complices, lui-même sucé par Pierre et embrassé par Yves jusqu'à ce qu'il jouisse.
Ils étaient épuisés, et après un petit repos d'un quart d'heure, Benjamin proposa d'aller petit-déjeuner chez lui où sa mère était matinale, car il n'était que 7h30 environ.
Ce qui fut fait. Eunice les accueilli avec joie et mis à table du pain tout frais, du beurre d'une ferme voisine, et de la confiture de raisins faite par elle-même.
- Vous avez l'air affamés, les garçons ! constata-t-elle.
- Oh oui, maman ! Nous avons fort travaillé hier, et avec l'orage, nous n'avons pas vraiment pensé à manger...
- Et puis, c'est tout bon tout ceci, Eunice ! s'exclame Pierre.
- Il n'y a plus de miel ? demande Ben.
- Oh si, je n'y pensais pas ! Il y a du fromage aussi si vous voulez...
Et Eunice sort encore du miel fait chez le même voisin fermier, du fromage de chèvre et un autre de brebis...
Les garçons s'empiffrent, puis ils décident de repartir pour la vigne car leur congé se terminant le lendemain, ils veulent en profiter un maximum : Eunice irait prévenir les parents à côté, et aussi les rassurer quand à la nuit passée à la cabane sous l'orage.
Ils seraient de retour pour le repas de midi.
Après avoir encore travaillé toute la matinée à la vigne, les garçons sont revenus fourbus et ont pris une douche qui les a un peu défatigués avant de passer à table.
Là, les parents ont demandé aux garçons de penser à faire doucement leurs bagages, car ils partiraient très tôt le surlendemain, pour être en Belgique en une seule traite.
Il leur restait donc un seul et unique jour...