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 Un cahier de prisonnier (7/12) de Andrej Koymasky

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nicowaterloo
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nicowaterloo


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Un cahier de prisonnier (7/12) de Andrej Koymasky Empty
MessageSujet: Un cahier de prisonnier (7/12) de Andrej Koymasky   Un cahier de prisonnier (7/12) de Andrej Koymasky Icon_minitimeLun 17 Nov 2014 - 17:03


CHAPITRE 7
Les inquiétudes de Lorenzo

Il m'appela le soir même. Paolo était venu comme d'habitude m'apporter la recette mais il était reparti aussitôt. Peu après son départ le téléphone sonna.
"Alberto, c'est Lorenzo..."
"Ah... je suis content que tu m'appelles..."
"Il est tard, excuse-moi, mais je n'arrivais pas à dormir et..."
"Où es-tu ?"
"Dans une cabine de téléphone, en dessous de chez-moi."
"Comment ça va ? L'appartement, tout va bien ?"
"Oui, bien sûr. Mon ami a même rempli le frigidaire." dit-il, et il se tut.
"Tu es là ?" je lui demandai un moment après.
"Oui... je pensais..."
"A quoi ?"
"Je suis content que tu sois là."
"Merci. Moi aussi. J'ai tant attendu ce jour."
"Tu es seul ?"
"Bien sûr."
"Je... je vais aller dormir, maintenant. Peut-être que j'y arriverai... Je voulais juste entendre ta voix. Tu es au lit ?"
"Non, je viens de me déshabiller pour me coucher."
"Alberto ?"
"Oui ?"
"J'ai... j'ai envie de toi."
"Moi aussi. Tellement..."
"C'est vrai ?"
"Bien sûr. Pourquoi tu ne viendrais pas tout de suite ?"
"J'aimerais, mais..."
"Moi j'en serais heureux."
"Tu me tentes... ne le redis pas."
"Viens, allez !"
"Non, ne le répète pas."
"Viens chez moi, je t'en prie."
"Oui... je prends un taxi."
"Je t'attends."
Je raccrochais, profondément ému. Je me demande bien pourquoi, mais je me suis rhabillé. Quelques minutes après et j'ai entendu le bruit de la porte de l'ascenseur, ses pas, son léger frappement à ma porte. Je lui ouvris.
Il eut un sourire presque timide, comme pour s'excuser et dit d'une voix basse et douce : "Je suis venu..."
"Je suis content. Entre."
"Tu avais dit que tu t'étais déshabillé." dit-il en entrant et en me regardant.
"Oui. Mais il ne m'a pas semblé bien de t'accueillir à moitié nu."
"Tu ne devrais pas avoir honte, pas devant moi, hein ?"
"Bien sûr que non, mais..."
Il y avait comme une tension dans l'air, légère mais palpable. Nous nous souriions, mais nos regards, bien qu'attirés par l'autre, semblaient presque s'éviter. Nous étions tous les deux gênés : nous sentions notre désir pour l'autre, nous sentions le désir de l'autre, mais nous avions comme une sorte de pudeur.
"Il est très tard pour aller voir quelqu'un, non ?"
"Non, pas pour toi." je lui ai répondu.
"Mais tu dois être fatigué."
"Pas spécialement. Je peux t'offrir quelque chose ?"
"Non, merci. Ça t'ennuie si je fume ?"
"Bien sûr que non. Tu sais bien que je fume aussi."
Nous avons pris une cigarette. Quand j'ai allumé la sienne, sa main s'est posée sur la mienne, comme on fait sans y penser, comme pour la guider, mais ce fut comme une caresse. Et nos regards se trouvèrent.
"Alberto ?"
"Quoi ?"
"Je repensais à la dernière nuit qu'on a passé ensemble."
"Oui ?"
"Tu es le seul homme qui... à qui j'ai permis... ou plutôt à qui j'ai demandé... de me prendre."
"Je sais."
"Je me suis souvent demandé pourquoi j'avais fait ça."
"Pourquoi ?"
"La réponse n'est pas simple. Ça ne me plaisait pas, et pourtant... je te voudrais de nouveau en moi."
"Pourquoi ?"
"Parce que c'est toi."
"Je ne comprends pas." j'ai répondu, pensant au contraire bien comprendre, mais je voulais que ce soit lui qui le dise.
"Tu... es vraiment spécial, pour moi."
"En quel sens ?"
"Je ne sais pas bien mettre des mots dessus, mais... quand je faisais l'amour avec toi c'était si beau, j'étais si bien, j'étais si heureux que... que j'ai senti le besoin de te donner au moins un peu du plaisir que tu me donnais à moi, de la même façon."
"Même si tu n'aimes pas ?"
"Physiquement... je n'ai pas l'habitude, mais... Physiquement c'était étrange, mais... j'étais content de me donner à toi, crois-moi."
"Pourquoi ?" j'insistais en posant une main sur la sienne dans une caresse pour lui dire que mes pourquoi n'étaient pas pour prendre mes distances, pour lui faire sentir que je l'aimais bien.
"Parce que je voulais te faire comprendre que... ce n'était pas juste le plaisir de te baiser, tu saisis ? Que je ne te voyais pas comme un coup, mais vraiment comme mon égal. Et j'ai cru que ça pourrait te le faire comprendre. Te sentir en moi a été une expérience étrange. J'étais partagé entre la gêne physique et le plaisir de m'être donné à toi. Et la gêne physique peut disparaître avec l'habitude, non ? J'y ai pensé beaucoup, tout ce temps et... Je ne dirais jamais ça à aucun autre homme, crois-moi."
"Et pourquoi me le dire à moi ?"
"Parce que tu... parce que je... j'ai peur de ce mot..."
"Peur ? De quel mot ?"
"Je... je ne sais pas, même à moi ça me fait drôle, peut-être est-ce que je n'y avais jamais réfléchi et qu'avant je ne l'avais jamais dit ... peut-être que... Je n'ai jamais méprisé les gays, mais j'étais fier au fond de ne pas en être un et voila que... Je croyais qu'entre deux hommes il ne pouvait y avoir que du cul, juste pour s'amuser, et moi qui faisais mon macho, bien sûr et voila qu'avec toi... Avec toi c'est différent."
"Quel mot ?" j'insistais avec douceur, en serrant à peine sa main et en le regardant dans les yeux.
Son regard était doux, et il m'évoquait celui d'un jeune garçon qui pour la première fois éprouve des sentiments auxquels il ne sait encore donner un nom...
"Amour ?" murmura-t-il presque imperceptiblement et il baissa les yeux et rougit.
"Amour ?" ai-je répété en écho, ému.
"Je ne sais pas, mais... quand quelqu'un est prêt à faire n'importe quoi pour un autre, comment on appelle ça ?"
"Une forte amitié, peut-être ?"
"Non, des choses que même pour son meilleur ami on ne ferait pas ... comme le prier de... comme se donner à lui... comme vouloir être à lui... comme renoncer à tout pour être à lui." dit-il.
Je n'ai pas répondu, j'ai juste continué à lui serrer la main.
Alors il m'a de nouveau regardé dans les yeux et il m'a dit : "C'est cela que j'éprouve pour toi. Crois-moi."
"Je te crois. Mais tu n'es pas gay. Peut-être te sens-tu seul, à présent, et j'ai partagé un moment particulier de ta vie, alors..."
"Je ne sais pas ce que je suis ou ne suis pas. Je sais juste que je voudrais être à toi. C'est maintenant ce qui me semble le plus important."
"Maintenant. Mais ça durera combien de temps ?"
"Je n'en sais rien, honnêtement. Mais je voudrais que ça dure le plus longtemps possible. Je le voudrais vraiment."
"Tu rencontreras une belle fille et tu t'apercevras qu'en fait... On ne change pas comme ça, on ne décide pas comment on veut être. Maintenant c'est ce qu'il te semble, mais après ?"
"Tu... tu ne veux pas de moi ?"
"Si, je voudrais de toi."
"Laisse-moi passer la nuit ici, avec toi."
"On finira par faire l'amour."
"Oui, bien sûr... je te voudrais en moi, tu le sais."
"Et après ?"
"Après ?"
"Je... je suis amoureux de toi. Si un jour tu me dis : adieu, j'ai trouvé mon âme sœur, ce n'était pas toi... comment crois-tu que je me sentirais ?"
"Mal... très mal... mais je ne veux pas te faire te sentir mal, je veux vraiment que tu sois heureux... avec moi."
"Heureux."
"Si tu étais une femme je te demanderais de m'épouser... tu comprends ? Pareil bien sûr si moi j'étais une femme."
"Mais nous sommes deux hommes, non ?"
"C'est si important ? Tu m'as dit que deux hommes peuvent s'aimer, tu te souviens ? Je voudrais essayer de t'aimer."
"Essayer."
"Tout est si nouveau, si étrange pour moi. Mais beau. Oui, je crois vraiment t'aimer. Tu es très spécial pour moi. J'ai besoin de toi, crois-le. Et toi aussi, tu m'aimes, non ?"
"Mais moi je suis habitué à l'idée d'aimer un homme, toi pas."
"Tu crois que ce n'est pas possible ?"
"Je n'ai pas dit ça. Mais..."
"Peut-être que si je t'avais connu quand j'étais adolescent j'aurais tout de suite compris qu'un homme peut en aimer un autre. Mais je ne crois pas qu'il soit trop tard, et toi ?"
"Tu dis que tu m'aimes... quand l'as-tu réalisé ?"
"Cette dernière nuit, quand je t'ai demandé de me prendre. Et puis après ton départ, j'ai eu le temps d'y penser, beaucoup de temps. Je n'ai pensé à rien d'autre, tu sais. Et plus j'y pensais plus il me semblait beau d'avoir réalisé que tu n'étais pas juste un garçon avec qui s'amuser mais la chose la plus importante de ma vie."
"Assez important pour que tu ne te remettes pas 'aux affaires'" ?
"Bien sûr. Assez important pour vouloir être à toi et rien qu'à toi... Tu sais, ma femme, avant, et les autres étaient à moi et je ne me suis jamais senti à elles. J'étais moi, elles venaient après moi. Et au contraire, je voudrais que toi tu viennes avant moi, tu vois ?"
"C'est trop beau."
"Mais c'est ce que je ressens. Ce qu'avant je n'avais ressenti pour personne. Tu ne me crois pas ?"
"Je te crois, si." ai-je dit et j'ai senti que j'avais les larmes aux yeux : je sentais, je savais qu'il était sincère et honnête.
Et cette déclaration d'amour était bien plus que ce que je le croyais disposé à faire. Je croyais que c'était un espoir infondé et voila que...
"Alberto ?"
"Oui."
"Nous pourrions au moins essayer, non ? Moi, je te le jure, je ne veux que te rendre heureux. Laisse-moi essayer, s'il te plait."
"Ce serait beau."
"Ça ne dépend pas que de nous deux ?"
"Je crois bien."
"Je ne suis pas venu te demander de baiser, crois-moi. Je suis venu te demander d'être à toi. De m'accepter. Je t'en prie."
"Lorenzo..."
"Oui ?"
"Je crois qu'on pourrait... essayer." j'ai fini par dire.
Ses yeux s'illuminèrent, resplendirent littéralement et il chuchota un "Merci" puis il posa les lèvres sur ma main et l'embrassa. Je posais l'autre main sur sa nuque en le caressant, ému. Alors il s'est approché et ses lèvres ont cherché les miennes.
Nous nous sommes embrassés. Je le sentais frémir. Il m'enlaça, nous nous sommes levés, serrés dans nos bras et nos corps se cherchaient. Ce n'était pas libidineux, même s'il y avait du désir physique, mais c'était surtout le désir de fusionner avec l'autre, de faire parler nos corps et dire ce que les mots ne peuvent pas dire.
"Déshabillons-nous et allons au lit, alors." Lui ai-je dit en l'emmenant vers le lit.
Il acquiesça. Nous nous sommes dévêtus presque sans se regarder, comme timides, comme si c'était pour nous deux la première fois. Nous nous sommes glissés dans le lit et nos corps nus s'enlacèrent serrés, nos membres s'entrelaçaient et nous nous embrassions de nouveau. Je sentais son érection tandis que son corps cherchait la mienne, et ça me plaisait.
Il me tira sur son corps et murmura : "Prends-moi."
"Oui, mais pas encore."
"Je veux être à toi."
"Moi aussi."
"J'ai l'impression de rêver."
"Moi aussi."
"Tu es beau, tu sais ?"
"C'est celui qui le dit... tu es beau."
"Je t'aime..."
"Redis-le."
"Je t'aime... Lorenzo aime Alberto."
"Tu en es sûr ?"
"Oui, je t'aime."
"Moi aussi, je t'aime."
"Je le sais, et je suis heureux. Prends-moi."
"Après. Rien ne presse, n'est-ce pas ?"
"J'ai tant attendu ce moment que... mais non, rien ne presse, c'est vrai. Tu as changé toute ma vie. Tu lui as donné du goût, de la valeur. J'ai trente et un ans révolus maintenant et il me semble que je commence juste à vivre, grâce à toi."
"Tu es gentil."
"C'est toi qui me rends comme ça. Dieu, ce que tu me plais !"
"Toi aussi."

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Un cahier de prisonnier (7/12) de Andrej Koymasky
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