Après avoir vidé dans les chambres le linge et les vêtements du cousin, il revint vers la salle à manger, alluma une cigarette tout en se dirigeant vers la cuisine, et par la porte vitrée il sorti dans le jardin.
Celle-ci s’ouvrait sur un petit patio carrelé en pierres du pays, avec des meubles de jardin en fer forgé Agrémentant un coin repos, il se prolongeait d’une pelouse d’herbe sèche bordé d’un côté d’un cabanon et de l’autre d’une végétation très nature dans un pêle-mêle ce côtoyait un olivier dominant un laurier rose, thym et romarin s’harmonisaient avec la lavande.
Au fond de ce décor, le cousin y avait fait un petit potager qui était à l’abandon, Martin était sous le charme de cette maison, il savait qu’il y serait heureux et remerciait encore le Roger et le bon Dieu de ce don.
Il revint dans la demeure pour mettre dans des sacs les vêtements et les autres choses pour les porter au parc, l’esprit dans ses rêveries, il entendit une voix, c’était celle de Ferdinand.
- Holà ! Martin tu es là ?
- Oui Ferdinand ! Entre.
- Hé alors, tu as fait le ménage à ce que je vois.
- Oui j’ai tout mis dans des sacs et j’ai fait le lit pour ce soir.
- Les sacs tu peux les mettre dans la remorque dans la cour, je les porterai au parc avec mes trucs, mais j’étais venu pour autre chose, ce soir tu dînes avec nous Olivier nous fait la daube Provençale. Il est doué le gamin pour ce plat.
- D’accord ! Quand je serai installé, c’est moi qui vous inviterai pour le repas.
- Tracasses-toi pas, c’est un plaisir pour nous que tu te joignes à nous pour manger un bout.
Vers les dix-neuf heures, il entrait chez ses amis, Ferdinand était à table le verre de rosé devant lui et Olivier était au fourneau.
Dés son entrée Olivier vint vers lui et lui fit la bise, chose qui ne déplut nullement à Martin qui se mit à le charrier.
- Oh Bonne mère! Le tablier ! Tu l’as pas trouvé sur le marché ? Vu ta taille s’est du sur mesure
- Ouais ! Moques-toi, moi au moins je fais vivre le marchand ! Tu peux en dire autant, toi un tablier de soubrette suffit à te couvrir le corps.
Dans la rigolade commune, Olivier rempli les verres, la jovialité de ses amis avait bonne enfant.
- Olivier ta daube est un régal, tu es doué comme cuisinier.
- Tu verras avec le temps que je suis doué pour des tas de choses.
- Tu vois Martin ! Ce jeunot se prend la tête dés qu’on lui fait un compliment, mais il n’a pas que la grosse tête, il a aussi un gros cul.
De nouveau les rires emplissaient la pièce tandis que Olivier rétorquait, « C’est mon charme mes rondeurs, elles sont au goût de certaine personne, toi ! Tu es sec comme un pied de vigne, heureusement pour moi ton cœur est tendre comme le nougat ».
- Purée Ferdinand ! Ton gamin te fait là un beau compliment.
- Tu sais Martin ! Il sait que je l’aime, pour moi les défauts de mon pitchoun deviennent des qualités.
Olivier fit un clin d’œil à Martin, tout deux avaient comprit que le vieux n’ignorait pas ses dérives.
- Bon ! Mes amis je vais vous laisser, pour passer ma première nuit dans mon nouveau chez-moi.
Après une accolade Martin se dirigea vers la porte suivi d’Olivier, il fit quelques pas avec lui la main posée sur son épaule.
- Martin ! Laisses ta porte ouverte, je viendrai te rejoindre.
- D’accord. Et il lui vola un baiser.