Réveillé en premier, Philippe s'étire, va se doucher, puis commande un petit-déjeuner pour deux avant de revétir un slip et une tenue de "jogging".
L'en-cas matutinal servi dand le patio "rez-de jardin, au-devant de sa chambre, il se rend à la porte de Luc, frappe et, n'entendant pas de réponse, entre après avoir constaté que le verrou n'avait pas été mis.
Avec ravissement, il découvre Luc, domant nu sur le ventre, et admire aussitôt les belles fesses, la cambrure de son ami.
Sans mot dire, il va vite prendre son "Kodak" et enregistre en silence la croupe et le corps de Luc.
Se gardant d'éveiller ce dernier qui serait sans aucun doute gêné d'être vu à poil, Philippe regagne à nouveau sa chambre et appelle Luc par portables interposés pour lui annoncer que café et croissants sont à sa disposition dans le jardinet voisin.
Apparaissant avec son short et sa chemisette à carreaux de la veille, celui dont Philippe est désormais très amoureux est particulièrement désirable avec sa moue et sa chevelure ébouriffée d'homme encore très ensommeillé.
Pour autant Philippe ne se compromet pas en gestes déplacés ou simplement trop affectueux.
Comme la veille en fin d'après-midi, il attendra la pause du "jogging" matinal, lorsqu'au milieu d'une promenade pédestre près du Lac des Sapins, ils se retrouveront assis sur un tronc d'arbre jonchant le sol.
Cette fois-ci,¨Philippe ne pose pas une main sur le genou de son ami, mais passe un bras autour du cou de Luc et, tournant la tête vers lui, murmure avec un sourire affectueux :
"Comme je suis bien avec toi, Luc".
Emu, très ému, celui-ci pourrait répondre par les mêmes mots, mais ses lèvres tremblent et il est incapable de parler.
D'ailleurs, Philippe ne lui en laisse pas le temps : il ose un baiser.
Rapidement, ce n'est plus le bisou de la veille au soir sur le lit, mais un vrai baiser d'amoureux :
Luc entrouvre les lèvres et les langues se mèlent en douceur.
Philippe réprime la fougue qui le taraude et ne s'attarde pas, conscient d'une merveilleuse progression qu'il ne convient pas de mettre à mal par une accélération trop brutale.
Repartis à petite course, tous deux en survêtement, les deux compères vont prendre des forces au Col du Pavillon dans une charmante auberge, puis- le temps devenant incertain - décident d'aller visiter les restes du château d'URFE.
Ils se trouvent seuls sur ce tertre d'où l'on voit les monts d'AUVERGNE et, dans ce beau décor, Philippe prend l'initiative réussie d'enserrer Luc dans ses bras.
Le jeune homme s'abandonne un peu, croise ses mains derrière la nuque de Philippe, l'embrasse plus vivement qu'auparavant. se laisse coller au corps et ne s'effraie pas de sentir à travers leurs futs et slips, la queue de Philippe bandée autant que la sienne. Sans provoquer un déhanchement provocateur, Philippe savoure cette avancée dans l'amour.et, avec allégresse, prend la main de son amant en devenir pour les ramener à la voiture.
Durant le trajet vers THIZY, Philippe garde presque constamment sa main gauche sur la cuisse droite de Luc, lequel la recouvre parfois de sa paume.
Le repas du soir est gastronomique comme celui de la veille.
Et, toujours comme la veille, les deux hommes dégustent en quasi-silence.
Ils se regardent, se sourient discrètement et méditent chacun de son côté.