6)
Avec Catherine, la "pimbêche" de la concierge MICHU, il m'était arrivé de prendre un bain à deux.
Mais c'était du temps d'amours bien révolues, et il s'était agi d'ébats très sexuels, voire "hard", sans véritable sensualité.
Rien à voir, donc, avec ce que je vis présentement.
Asisis dans l'onde chaude, les cuisses de Claude enserrant les miennes, son sexe dressé contre mes reins, je savoure ces instants privilégiés, ce bien-être de mon corps plus que le délice des muffins et le nectar du Champagne.
Mon compagnon partage cette plénitude, mon émotion et nous nous abandonnons.
Parfois, bouche "enconfiturée", nous nous embrassons tendrement.
Chacun vibre, frémit de toutes chairs et, attendri, murmure un "Oh Hervé (ou "Claude"), comme nous sommes bien. C'est merveilleux".
Nul ne semble perturbé par ce passage que nous entreprenons de l'hétéro à l'homosexualité
Quand l'une de ses mains est libre, Claude caresse doucement un de mes tétons, caline mon ventre ou ma bite, pudiquement cachés par la mousse abondante.
De mon côté, je me déhanche lascivement pour mieux sentir le contact de sa belle bite à la lisière de ma raie.
Romulus et Remus, les deux chatons que nous avons prénommés ainsi, passent leur museau par la porte entrouverte.
Cependant, soucieux de discrétion ou apeurés par l'eau, ils se gardent de répondre à nos appels.
Lorsque, sans avoir pris la peine de nous essuyer, Claude et moi, nous gagnons ma chambre, main dans la main, les minets sont lovés, enlacés, dans le couffin que j'ai déposé dans la pièce.
"Nous allons faire comme eux", susurre Claude à mon oreille.
Pendant que je tire les tentures pour nous isoler du monde, il prépare le lit et s'y enfouit.
A mon approche, il soulève la courtepointe et bafouille : "Viens, nouvel amour".