Le ciel se couvre alors que nous descendons vers le chemin de halage, mais cela n'arrête pas immédiatement notre marche et, dès que nous sommes passés sous le pont de la voie ferrée, à l'abri du regard des clientèle et peronnel du restaurant, Pierre m'enserre affectueusement à la taille.
Nous sommes seuls sur le sentier qui borde le Rhône et mon compagnon n'a pas besoin de me brusquer pour m'adosser contre un arbre et se coller face à moi. Prenant ma tête entre ses mains, me souriant, il murmure à me faire larmoyer d'émotion : "Alexis, j"'ai envie de t'aimer", ensuite de quoi il pose ses lèvres contre les miennes qui s'entrouvrent instinctivement.
C'est le premier baiser de Pierre, le premier baiser d'un homme : le moment est inoubliable
Tout cela m'ébranle d'autant que, sans cesser son embrassade, Pierre passe ses mains entre l'arbre et moi pour caliner mes fesses à travers le tissu du pantalon de flanelle, qu'il ondule pour faire sentir sur nos braguettes comme il est déjà excité et viril.
Aussitôt je me déhanche lentement à son unisson et nous entamons une sorte de slow lascif qui permet à chacun de constater la superbe érection de l'autre et que, si nous sommes tous les deux bien montés, mon bo-quadra est sans doute mieux membré que mes 19X5.
Un violent coup de tonnerre et quelques ondées nous obligent à cesser cette enivrante etreinte et à regagner la voiture. Certains "déjeuneurs" du restaurant accourent, eux aussi, vers leur véhicule et ne nous permettent pas de reprendre illico dans la Mercédés les gestes d'amour initiés sur les bords du Rhône.
Pierre me suggère alors de nous rendre à son chateau-hôtel où il pourrait séjourner une nuit supplémentaire, voire de nous rendre à son manoir du BUGEY pour y être ensemble le week-end durant.
Après hésitations car je n'ai jamais emmené un homme chez moi, mais ne désirant aucunement rompre un lien au début si prometteur, je dis doucement à Pierre que je ne peux m'absenter de mon domicile ce soir-ci, Mère-Grand devant me téléphoner à son arrivée en ARDECHE, et que, quitte à aller le lendemain sur ses terres bugistes, il peut m'accompagner à mon appartenment lyonnais du quai de Tilsitt
Pierre démarre alors et, chacun main sur la cuisse de l'autre, déjà bien humidifiée par la pluie, nous prenons la direction de mon domicile à 5 kms de là.