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 Un cahier de prisonnier (6/12) de Andrej Koymasky

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nicowaterloo
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nicowaterloo


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Un cahier de prisonnier (6/12) de Andrej Koymasky Empty
MessageSujet: Un cahier de prisonnier (6/12) de Andrej Koymasky   Un cahier de prisonnier (6/12) de Andrej Koymasky Icon_minitimeLun 17 Nov 2014 - 17:01


CHAPITRE 6
Avec Paolo, en attendant Lorenzo

"Tu as eu beaucoup d'expériences, avant ?"
"Et bien pas mal. La première fois j'avais quatorze ans, il y a quatre ans. J'étais amoureux de mon prof de gym. Quand on prenait notre douche, je l'épiais et je me masturbais. Une fois deux copains m'ont surpris et m'ont obligé à les laisser me pénétrer : c'était ma première fois. Pendant qu'ils me dépucelaient j'ai eu mal mais j'ai fermé les yeux et imaginé que c'était le prof qui le faisait et ça m'a plu. Découvrir que ça me plaisait m'amena vite à chercher d'autres partenaires. D'abords ces deux copains, puis un ami à eux, plus grand. Lequel à son tour, après m'avoir baisé quelques temps, m'a présenté à un homme qui m'a introduit dans le cercle de ces connaissances. Il m'invitait chez lui, me présentait un homme, on parlait et l'homme m'emmenait dans la chambre du maître de maison et il m'y baisait. C'était assez agréable. Mais après j'ai découvert que l'homme se faisait payer par les autres pour me présenter à eux. Ça m'a fâché contre lui et j'ai décidé de ne plus le voir. J'avais seize ans. Chez cet homme j'avais vu des revues gays et qu'il y avait dedans des annonces de rencontres, alors je me suis mis à en acheter et à envoyer des lettres.Oui, j'ai eu plusieurs hommes. Mais jamais aucun ne m'a baisé comme toi. Tu m'as fais me sentir important, pas juste un objet pour ton plaisir."
"Mais as-tu jamais pénétré quelqu'un, toi ?"
"Oui, deux ou trois fois. J'aime beaucoup plus être pénétré que prendre."
"Moi... jusque là je n'ai presque que été pénétré, tu es le troisième que je prends. J'aime les deux rôles et tu as un bien bel outil que j'aimerais bien essayer, tu sais..."
Il sourit : "Si tu aimes je pourrai te le faire, quelques fois, mais je préfère que tu me le fasses toi. Tu penses peut-être que je suis trop égoïste. Tu sais que tu as un très beau corps ?"
"Toi aussi."
"Je suis encore un garçon, tu es déjà un homme, bien que jeune. J'ai de nouveau envie de te sucer."
"Tu n'as pas dit que tu devais y aller ?" j'ai dit en souriant de son envie infatigable.
"Si, malheureusement."
"On aura d'autres occasions." lui ai-je dit alors.
Il m'a embrassé. Puis on est sortis du lit et on s'est rhabillés.
Avant de partir, il m'a donné un long baiser et, à la porte, il m'a chuchoté : "On se voit demain." et il est parti en courant, vif.
J'ai entendu ses pas dans les escaliers et j'ai refermé la porte. Paolo me plaisait. Il était simple, frais, passionné. Nous avons commencé à nous voir souvent, deux ou trois fois par semaine. Il m'attendait à la fermeture du kiosque, il montait chez moi, nous faisions l'amour et il s'échappait en hâte. Peu à peu on s'est mieux connus. Sa passion me renversait. Parfois c'est lui qui me pénétrait et cela aussi me plaisait beaucoup. Il était fougueux et doux à la fois. Et il se donnait à moi avec enthousiasme.
Le lycée fini, il vint travailler avec moi. C'était très agréable d'être avec lui. Parfois je devais freiner son envie de faire l'amour : au kiosque il me caressait entre les jambes et une fois il s'est accroupi devant moi et m'a sucé jusqu'à ce que je jouisse.
Après avoir fini, il m'a dit, l'air satisfait : "Tu as bon goût. Il faut que je le fasse plus souvent."
"Non ! C'était idiot, quelqu'un aurait pu arriver."
"Mais personne n'est venu, hein ? Et puis, de dehors il n'aurait rien pu voir, j'avais vérifié avant..." me répondit-il avec un sourire espiègle.
Paolo m'excitait beaucoup. Il était sensuel : sa façon de me regarder, de m'effleurer, de me parler, tout en lui me faisait sentir combien il aimait faire l'amour avec moi. Néanmoins il ne le fit plus au kiosque, je le lui avais interdit.
Quand j'ai trouvé qu'il connaissait bien le métier, nous avons commencé à nous relayer au kiosque, je venais le matin, lui le soir. Il fermait et venait m'apporter la recette, et on faisait alors l'amour presque tous les soirs. Les affaires marchaient bien au kiosque. La clientèle gay s'étoffait et parfois soit Paolo soit moi recevions des avances, mais on les refusait : on se suffisait l'un à l'autre.
Lorenzo et moi continuions à nous écrire. J'avais dit à Paolo que j'avais été en prison où j'avais rencontré Paolo dont j'étais tombé amoureux. Paolo ne parut pas s'en émouvoir. Lorenzo me parlait de Diego, mais il continuait à écrire qu'il me préférait à lui. Je lui ai parlé de Paolo, et je lui ai écrit qu'il n'était pas encore vraiment mon amant : il me plaisait beaucoup, mais dans mon cœur il n'y avait toujours que lui, Lorenzo.
Aucun de nous deux n'écrivit jamais à l'autre qu'il l'aimait, mais c'était écrit en majuscules entre les lignes. Nous nous écrivions à présent presque deux fois par semaine. Je signais mes lettres d'un seul A, et Lorenzo m'écrivit un jour que ses compagnons croyaient que c'était les lettres d'une femme. Et le jour où Lorenzo devait être enfin libéré approchait. J'ai dit à Paolo, plutôt appréhensif, que notre histoire touchait peut-être à sa fin.
Il m'a souri : "Oui, je le savais. Mais si... au cas où... je t'attends."
"Dis donc... tu ne serais pas amoureux de moi ?" j'ai demandé un peu inquiet et je me suis traité d'inconscient de avoir donné une telle importance à notre relation.
"Non, je sais que tu attends ton Lorenzo. Et c'est bien comme ça. Ça a été très beau, entre nous."
Le jour où Lorenzo est sorti, Paolo a fait toute la journée pour me laisser libre. J'allais l'attendre devant la prison : je savais ce qu'il était pénible de sortir sans avoir personne qui t'attende. Je ne lui avais pas dit que j'irais l'attendre : je lui avais juste écrit de me téléphoner quand il sortirait pour que je vienne le chercher.
En sortant il m'a vu tout de suite. Il ébaucha un sourire et vint à ma rencontre : "Alberto ! Je savais que tu serais là."
"Et si je n'étais pas venu ? Tu aurais été déçu ?"
"Peut-être... mais tu es là..."
"Comment vas-tu ?"
"Bien, maintenant."
"Tu fais quoi ? Où penses-tu aller ?"
"A mon appart. Un ami me l'a gardé toutes ces années, il l'a sous-loué, mais il est de nouveau libre."
"Tu as des idées pour un travail ?"
"Oui et non. Des amis voudraient que je me remette dans les affaires, mais... je ne sais pas. Le directeur m'a donné l'adresse d'une association qui aide les ex-détenus. Je n'ai rien décidé encore. Je veux profiter quelques jours de ma liberté."
"Je sais que je n'ai pas le droit de te le dire, mais s'il te plait, ne retournes pas aux affaires." J'ai dit en le regardant dans les yeux.
"Tu m'invites à déjeuner ? Dans un bon restaurant ?" dit-il sans me répondre.
"Oui, bien sûr. Allons-y."
Au restaurant il me regardait... me regardait, mais on n'échangeait que des banalités. Je sentais qu'il voulait me dire quelque chose et moi aussi j'avais tant à lui dire : avant tout que j'étais amoureux de lui. Mais je voulais, si possible, qu'il fasse lui le premier pas.
"J'ai beaucoup pensé à toi, jour après jour." Dit-il soudain en me regardant avec un petit sourire.
"Moi aussi."
"Je sais. Et ça m'a aidé. Tu sais, après que ma femme m'ait quitté, j'ai beaucoup réfléchi..."
"..."
"Avant, tu le sais, je n'ai eu que des femmes."
"Oui, c'est sûr."
"Je me demande... si je n'ai pas changé."
"En quel sens ?"
"Toi... toi plus que les autres, tu m'as changé, peut-être."
"Je ne crois pas qu'on change comme ça. En tôle, tu n'avais pas de femmes. Mais peut-être peux-tu trouver la bonne, maintenant ?" j'ai dit le cœur serré.
"Peut-être... si je la cherchais. Et toi... tu es heureux ?"
"Heureux ? Comment ça ? Je vais bien, j'ai du travail."
"Et tu as ce garçon qui t'aide au kiosque, non ?"
"Paolo ? C'est un garçon bien, un ami, aussi."
"Et... rien d'autre ?"
"Non, rien d'autre. Il me plait, je lui plais. Nous baisons souvent ensemble. Mais ce n'est qu'un ami."
"Pour moi Diego et les autres c'était juste de la baise. Mais pas toi. Avec toi c'était différent."
"Différent comment ?" j'ai demandé en sentant mon cœur s'affoler dans ma poitrine.
"Tu étais aussi un ami et... tu m'as beaucoup manqué."
"Je suis là, maintenant."
"Oui. Honnêtement, Alberto..." commença-t-il avec fougue, mais il s'arrêta et se tut.
"Que voulais-tu me demander ?" je l'encourageais.
"Rien. Ça fait drôle d'être de nouveau libre."
"On s'y habitue vite, tu verras." J'ai dit en souriant.
"Oui, je crois bien. Mais il reste quelque chose en nous, non ?"
"Bien sûr, mais c'est du passé."
"Certaines expériences marquent l'homme."
"Oui."
"Si je ne t'avais pas connu, peut-être que..."
"Quoi ?"
"Je me sens très confus, c'est tout."
"Pourquoi ?"
"Toi et moi... libres... tu as ta vie, maintenant je vais faire la mienne. Là-bas, on partageait la même cellule, un espace limité. Ce ne sera plus pareil."
"Pareil, non. Mais pourquoi pas mieux ?"
"Mieux ?"
"Oui, mieux. Ça ne dépend que de nous, non ?"
"Oui, de nous."
"Ce que nous voulons..."
"Et toi... que veux-tu ?"
"Me sentir bien." je lui répondis en éludant la question que j'avais bien saisie.
"On veut tous se sentir bien. Et avoir un but dans la vie, tu ne crois pas ? Mais pas un but banal."
"Tu veux dire ?"
"Vivre pour quelqu'un."
"Quelqu'un ?"
"Quelqu'un qui nous aime et qui se laisse aimer."
J'étais très ému : on en venait au fait ? Son regard était à présent rivé sur ses mains qu'il gardait croisées sur la table. J'avais envie de les caresser, mais je n'osais même pas faire ce petit geste, et pas juste parce que d'autres pouvaient nous voir.
"Toi tu ne m'as jamais parlé d'amour, pas même quand tu me parlais de tes femmes." je lui ai dit.
"Oui. Il semble que les hommes, je veux dire nous les mecs, on sait parler de sexe sans honte mais qu'on crève de trouille pour parler d'amour. Je crois avoir compris ça, en tôle."
"Et si plus que de parler d'amour, l'important était de le sentir en nous ? De le montrer par les faits plus que par les mots..."
"Et pourtant, il est important d'en parler, parfois."
"Oui, parfois."
"C'est que, quand on n'a pas l'habitude, ce n'est pas facile de changer et... parfois rien que d'y penser te rend hésitant, bizarre. Alors le dire, voire l'écrire..." dit-il, songeur, puis, comme s'il se secouait, il dit avec une joie forcée : "Allons-y maintenant. Merci pour le déjeuner et pour être venu m'attendre. Je crois qu'il est temps que j'aille reprendre possession de mon appartement et.... Quand pouvons-nous nous revoir ?"
"Quand tu veux. D'habitude je vais travailler au kiosque le matin et les après-midi je suis assez libre. Je te laisse mon numéro de téléphone." J'ai dit en le lui inscrivant sur la serviette de papier.
"Oui, je te ferai signe, vite."
"Je suis content de t'avoir revu."
"Moi aussi, très. D'accord si je t'appelle demain après-midi ?"
"Bien sûr, je compte sur toi. Tu n'as pas le téléphone ?"
"Non. Je t'appellerai, sans défaut."
"Bon, Lorenzo. A demain après-midi, alors."
"Oui, bonne journée et merci."
"Merci à toi. Je suis content qu'on puisse se revoir et être ensemble. J'en suis vraiment très content."
"Moi aussi. Alors salut et à bientôt."
"A bientôt, oui."

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