JOURNAL de LUC
"Un violent coup de tonnerre nous réveilla Philuc et moi.
Apeuré, le gentil minet vint se blottir dans mes bras et j'eus le désir ardent de me pelotonner moi aussi dans ceux de PHilippe, de le rejoindre dans sa chambre.
Mais, à mon arrivée, il dormait encore ou à nouveau ..... et je n'ai pas osé troubler ce sommeil.
Je me suis contenté de m'allonger très doucement contre lui, alors que, tout aussi précautionneusement que moi, Philuc allait s'étendre au pied du lit.
J'eus du mal à retomber dans mes rêves, mais n'était-ce pas plutôt un bien? :
car quel bonheur de savoir mon ami à mes côtés,
de frissonner quand quelques mouvements de son corps le collaient à moi,
d'entendre sa respiration,
de partager ainsi sa vie.
Il était présent et je n'étais plus seul.
Au matin, ma complète mise en forme fut difficile à venir et Philippe préféra prendre le volant de ma voiture. Loin de m'en formaliser, je fus au contraire heureux de pouvoir masser sa cuisse droite de ma main gauche, de la sentir parfois doucement recouverte par sa dextre et de constater, par un regard sur nos entre-jambes, que des protubérances avantageuses démontraient des désirs dont je n'avais plus honte.
Un halte-déjeuner dans uncharmant restaurant/bar/: épicerie de village et nous voila de retour à LYON en milieu d'après--midi.
C'est la fin d'un temps de découvertes multiples, dont la plus importante est naturellement notre propre découverte à Philippe et moi..
Mais, j'eus aussi le sentiment que c'était pour moi le début d'une belle aventure d'une nouvelle existence.
Sur le trottoir, devant son immeuble de la Place Bellecour, j'ai déposé Philippe.
Se saisissant de son sac et de ses emplettes faites ici ou là, il m'a remis l'une des deux bouteilles d'eau de noix en me disant :
"Voila Luc, cet élixir vient du LUC, dans le VAR".
A ce moment-là, j'aurais pu demander de montrer chez lui, lui proposer de l'attendre quelques instants pour l'amener chez moi.
Mais, sans vraiment réfléchir, je me suis entendu répondre :
"Viens me rendre visite quand tu le voudras et nous ouvrirons la bouteille ensemble".
Un peu morose comme chaque fois après avoir quitté un lieu ou un être cher,
j'ai rangé mes petites affaires, disposé celles de Philuc qui fait le tour de mon appartement, planté sur ma terrasse les boutures achetées à SAINT FORGEUX et repris mes écritures sur mon cahier/journal.
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Je le referme vite car le téléphone sonne"